Dimanche, les Boucles de la Mayenne se sont comme de coutume clôturées sur le circuit de Laval. Le terrain du quatrième et dernier acte n’a pas permis de renversements au classement général et c’est donc un nouveau sprint massif qui a conclu la journée. Bram Welten n’a pu se frayer un chemin au-delà de la septième place dans l’emballage, alors que Jake Stewart a finalement décroché la sixième finale, s’octroyant par la même occasion le maillot blanc de meilleur jeune.
La course aurait pu être débridée ce dimanche, sur les 180 kilomètres au programme vers Laval. Et pourtant, un calme plat a régné pendant une bonne partie de la quatrième étape, notamment à la suite de la formation très rapide de l’échappée avec Romain Cardis (St-Michel-Auber 93), Damien Touzé (AG2R Citroën Team), Gilles De Wilde (Sport Vlaanderen-Baloise), Louis Barré (Team U Nantes Atlantique), Paul Hennequin (Nice Métropole Côte d’Azur) et Joshua Huppertz (Team Lotto-Kern Haus). L’avance des fugitifs était même de six minutes au moment d’aborder le Mont Rochard après cinquante bornes, et le petit enchaînement de difficultés n’a finalement accouché d’aucune offensive de grande ampleur. « L’étape n’a pas été aussi mouvementée qu’on le pensait car trois équipes ont très tôt cadenassé la course, expliquait Yvon Madiot. Les montées dans leur ensemble n’étaient pas non plus assez difficiles pour faire une sélection. La première était certes dure, mais le terrain n’a pas vraiment permis de créer des mouvements. Ça a du coup été une course assez classique avec une échappée bien maîtrisée par le peloton et la Cofidis qui roulait pour défendre le maillot ».
« Il nous a manqué quelque chose », Yvon Madiot
Dans la deuxième partie de course, le peloton s’est rapproché progressivement et ne comptait plus que trente secondes de retard à l’entrée dans Laval. Une poignée de secondes séparaient encore le paquet des fuyards à l’entame du dernier tour, mais le regroupement s’est bien opéré à quatre bornes du terme. « On voulait de nouveau faire le sprint pour Bram, indiquait Yvon. Paul ressentait des douleurs à la cheville et ne se sentait pas apte à sprinter. On a essayé de mettre le train en place dans les derniers kilomètres et de sortir au dernier moment, mais le final était un peu technique et les gars se sont perdus dans les deux derniers kilomètres. Jake a bien emmené mais il s’est retrouvé seul devant dans la dernière ligne droite. Bram était un peu plus loin, il n’a pas réussi à se dégager et a terminé septième ». Juan Sebastian Molano (UAE Team Emirates) a raflé la mise à Laval, tandis que Benjamin Thomas (Cofidis) s’est octroyé le général final. Jake Stewart a grignoté une place dimanche pour achever la course en sixième place, avec le maillot blanc de meilleur jeune en prime. « Je suis en bonne forme depuis les 4 Jours de Dunkerque, disait le Britannique. Cette course était un vrai objectif pour l’équipe, car on est chez Marc et Yvon. On venait pour plus, mais ça n’a pas été possible. Je suis quand même content de ce maillot blanc. Je continue de prendre confiance et j’espère maintenant lever les bras ».
À domicile, Yvon Madiot n’aura donc pas eu l’occasion de célébrer un succès. Le groupe repart avec une deuxième place et trois top-10 sur les étapes, ainsi qu’un top-10 au général. « On est un peu déçus globalement car on venait ici pour gagner, mais il nous a manqué quelque chose, concluait Yvon. Bram n’est pas loin le premier jour, Jake a été acteur dans l’étape dure, et ça s’est joué à peu de choses au sommet du Mont des Avaloirs. Le point positif est que les jeunes ont répondu présents. Lewis n’est pas très loin non plus. C’est bien, mais il faut encore qu’on progresse sur ce genre de courses ».
Aucun commentaire