L’étape la plus accidentée des Boucles de la Mayenne, ce vendredi, a donné lieu à une belle course de mouvements autour du Mont des Avaloirs. Dans la dernière heure de course, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a répondu présente, mais il a seulement manqué quelques centaines de mètres à Jake Stewart pour pouvoir jouer la victoire à Pré-en-Pail-Saint-Samson. En poursuite, le Britannique s’est alors octroyé la huitième place de l’étape, et se retrouve au septième rang du général avant un potentiel sprint massif samedi.
Il aura simplement fallu patienter quelques minutes, au départ de Jublains ce vendredi matin, pour voir l’échappée du jour se former sur les Boucles de la Mayenne. Très vite, un quatuor composé de Gilles De Wilde (Sport Vlaanderen-Baloise), Leslie Lührs (Team Lotto-Kern Haus), Alan Riou (Team Arkéa-Samsic) et Paul Hennequin (Nice Métropole Côte d’Azur) a reçu la bénédiction du peloton, si bien que leur avantage a grimpé jusqu’à six minutes dans la première heure de course. Plus tard, les équipes des différents favoris ont mis en marche à l’arrière et sont allées récupérer les fuyards avant même les cinquante derniers kilomètres, soit avant le premier des trois passages au Mont des Avaloirs (3,8 km à 5%). Dans cette première montée, justement, l’écrémage s’est plutôt fait par l’arrière, bien que quelques attaques aient émergé en tête du peloton. Au pied de la deuxième ascension, tout était d’ailleurs à refaire, et Matteo Badilatti ainsi que Jake Stewart sont parvenus à accrocher un bon wagon au sommet. « On savait que ça allait être difficile aujourd’hui, c’était l’étape la plus dure sur le papier, commentait le Britannique. C’était le jour pour faire des écarts en vue du général. Collectivement, je pense qu’on a bien couru. On était toujours dans les bons coups et en bonne position ». Au sein d’un groupe d’une quinzaine d’unités, les hommes de la Groupama-FDJ ont pu prendre jusqu’à trente secondes d’avance sur le peloton, dont se sont ensuite extirpés Benoit Cosnefroy (AG2R-Citroën) ou bien Julien Simon (TotalEnergies) pour opérer la jonction. À l’approche du dernier passage sur le Mont des Avaloirs, l’échappée s’en est donc retrouvée plus étoffée et la collaboration n’a plus semblé optimale. Cela a notamment permis le retour, au pied, de quelques éléments du peloton.
« C’est loin d’être terminé », Jake Stewart
En tête, quelques coureurs ont alors accéléré, Jake Stewart préférant lui temporiser. Lewis Askey, revenu de l’arrière, a accompagné un contre, mais tout s’est finalement décidé dans le dernier kilomètre de montée. « C’était très dur, témoignait Jake. Certains ont attaqué au pied, mais ça a aussi accéléré sur le sommet avec Cosnefroy notamment. Je n’ai pas été en mesure de suivre, mais après la montée, j’ai essayé de boucher l’écart tout seul et de limiter la casse. Au final, avec deux autres coureurs, on est revenus à juste quatre secondes du groupe de tête ». Dans la descente, le Britannique n’a donc pu combler les quelques vingt secondes qui le séparaient du groupe de six au sommet. Il s’est ainsi contenté de la huitième place. « Il nous a manqué un petit quelque chose quand c’est devenu très dur, confessait Yvon Madiot. Jake a coincé juste avant la bascule. Il est bien ressorti pour faire une place à quatre secondes des meilleurs, mais il nous a manqué un truc. Il n’y a pas trop de regrets. On est battus à la pédale ». Ce vendredi soir, le puncheur-sprinteur britannique occupe la septième place du classement général à quatorze secondes du vainqueur et nouveau leader Benjamin Thomas. « C’est loin d’être terminé, assurait Jake. On essaiera de faire la course et voir comment on peut récupérer quelques secondes. Il reste deux bonnes journées à faire, et mis à part le général, on a aussi Bram et Paul pour le sprint. Il nous reste des options. On est encore dans le coup pour le général, et on verra ce qu’on peut faire ces deux prochains jours ».
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