C’était jour de Mortirolo ce mardi sur le Giro, au lendemain de la troisième et dernière journée de repos de la Corsa Rosa. L’emblématique col transalpin ne représentait toutefois pas la seule difficulté de la seizième étape, qui cumulait pas moins de 5200 mètres de dénivelé en direction d’Aprica. Jan Hirt a finalement triomphé d’une échappée alors qu’Arnaud Démare a de nouveau enfilé le maillot cyclamen après être largement entré dans les délais imposés.
Les coureurs avaient dimanche atteint la journée de repos après une étape totalisant 4000 mètres de dénivelé. Ils ont repris la route ce mardi avec un morceau encore plus costaud entre Salò et Aprica. « C’était une étape très dure, avec 5000 mètres de dénivelé, trois grands cols et 202 kilomètres de course, présentait Benoît Vaugrenard. Au lendemain d’une journée de repos, ce n’est jamais évident ». Les batteries avaient beau être partiellement rechargées, le menu n’en demeurait pas moins consistant, bien que les trente premiers kilomètres du jour se parcouraient sur une route relativement plate. « ll y a eu un départ ultra rapide, comme tous les jours depuis quelques étapes », précisait Benoît. Une petite poignée de coureurs a finalement pris les devant avant d’entamer le premier col du jour, le Goletto di Cadino (19 km à 6%), mais les contres ont afflué derrière, chacun souhaitant ne pas manquer cette nouvelle opportunité. Attila Valter s’est d’ailleurs montré très actif pour le compte de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. « lls sont d’abord sortis à une grosse vingtaine, et Attila a fait l’effort pour rentrer sur le groupe, mais à contre-temps, expliquait Benoît. Malheureusement, il l’a payé ensuite et il a explosé. C’était un peu trop rapide pour lui. Il a essayé, il n’était juste pas dans le bon groupe quand c’est sorti. Il faut aussi dire que ça roulait fort devant. Il y avait de très bons coureurs, c’était forcément compliqué ».
« Pas de frayeurs », Arnaud Démare
Dans cette première ascension du jour, le jeune Hongrois a donc dû se résoudre à laisser filer l’échappée, avant d’être réintégré par le peloton avant le sommet, où il retrouvait Ignatas Konovalovas et Tobias Ludvigsson. « Ensuite, il s’est relevé complètement dans l’optique d’une belle étape demain, où l’échappée peut de nouveau aller au bout », ajoutait Benoît. Après l’ascension du Mortirolo, et plus tard du Valico di Santa Cristina, seuls deux hommes ont finalement réussi à tenir tête aux favoris, et Jan Hirt a remporté la mise. Arnaud Démare et son train en ont terminé moins de cinquante minutes plus tard, près d’un quart d’heure avant les délais autorisés. « Ça a été une journée longue, mais ils ont plutôt bien géré », glissait Benoît. « J’étais toujours dans un groupe très conséquent, assurait le Picard. On a bien géré les vallées, où on a roulé très vite. On était larges dans le dernier col, il n’y a donc pas eu de frayeurs. Il y a forcément des moments difficiles, mais ça fait partie du Giro, et des Grands Tours en général ». Le sprinteur français a ainsi conclu son onzième jour en cyclamen et devra encore surmonter une grande étape de montagne mercredi avant d’espérer un sprint à Trévise jeudi. « Ça partira d’entrée de jeu en montée, pendant huit bornes, concluait Benoît. Il devrait encore y avoir une grosse bagarre pour l’échappée ».
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