La grande fête entrevue hier lors de l’étape d’ouverture du Giro s’est perpétuée ce samedi dans les rues de Budapest, à l’occasion d’un court contre-la-montre qui a mobilisé les foules. Attila Valter a de nouveau pu goûter à sa popularité, alors que Tobias Ludvigsson a réalisé le meilleur temps dans le clan de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, à trente-sept secondes du vainqueur Simon Yates. Dimanche, le premier véritable sprint de l’épreuve s’annonce comme le premier grand rendez-vous pour Arnaud Démare et son train.
Le décor de la deuxième étape valait le coup d’œil ce samedi, à travers quelques-uns des principaux monuments de Budapest et du Danube. Les coureurs n’avaient toutefois pas véritablement le temps de l’apprécier tout au long de leur douzaine de minutes d’efforts. La distance était courte (9,2 kilomètres) mais l’exercice était délicat. « Le chrono était assez particulier dans le sens où il était plat, technique, avec un enchainement de virages assez nombreux dans la première partie, introduisait Anthony Bouillod, l’un des entraîneurs de l’équipe. Puis la dernière partie, un gros kilomètre, était en montée avec une partie raide comprenant un passage à environ 14% et des pavés. C’était assez atypique ». C’est Clément Davy qui a été le premier membre du groupe à se présenter sur la rampe de lancement, peu après 14 heures. Se sont alors succédé Jacopo Guarnieri, Ramon Sinkeldam, ainsi que Miles Scotson et Arnaud Démare qui ont réalisé de solides temps, assez semblables, en 12’32 et 12’36. Parti peu avant 16 heures, Tobias Ludvigsson a certes fait mieux en 12’27, mais le Suédois était malgré tout assez éloigné des meilleurs concurrents. Dernier représentant de la Groupama-FDJ à prendre le départ, Attila Valter a été poussé par son public, puis a coupé la ligne après 12’41 d’efforts.
« Demain, le premier gros rendez-vous », Arnaud Démare
« Il y a un peu de déception par rapport au résultat car on avait imaginé mieux, notamment avec Tobias qui était très motivé mais qui n’avait pas forcément de bonnes jambes aujourd’hui, décortiquait Anthony. Avec du recul, on se rend compte aussi que la première partie technique n’a pas forcément désavantagé les grimpeurs par rapport aux rouleurs. Quand on regarde le classement final, il y a quand même beaucoup de grimpeurs/puncheurs devant. Ce n’est pas anodin, et ça prouve que ce n’était pas spécialement un chrono pour purs spécialistes ». Au lendemain d’un final frustrant, Arnaud Démare a pu tester ses jambes ce samedi, et en a été plutôt convaincu. « C’était un bon chrono, estimait le Picard. J’aime les faire de manière appliquée, j’ai fait quelque chose de propre. Physiquement, ça répondait bien, y compris dans la dernière bosse. Demain, c’est le premier gros rendez-vous, et on est tous très motivés ». « C’était aussi important de faire de bons efforts, sans se donner non plus à 100%, afin de garder une bonne dynamique en vue de dimanche », ajoutait Anthony. Attila Valter, enfin, a passé une nouvelle journée de rêve. « C’était vraiment incroyable, ponctuait-il incrédule. Je voulais profiter au maximum et essayer de faire un bon contre-la-montre, bien sûr. Je n’ai pas de regret, j’ai fait mon maximum. Quand j’ai débuté la montée, il y avait tellement d’ambiance que je n’ai pu m’empêcher de faire un sprint. Je l’ai payé un peu après (sourires) mais j’ai eu tout le temps de bien profiter ».
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