Faire aussi bien que l’an dernier. Tel était l’objectif de Thibaut Pinot avant de disputer la première étape de Tirreno-Adriatico, un contre la montre par équipes devenu traditionnel pour lancer la Course des Deux Mers. A l’arrivée, c’est mission accomplie pour le Trèfle, troisième derrière BMC et Quick Step Floors. Exactement comme en 2016.
L’an dernier BMC s’était imposée avec 2 secondes d’avance sur l’équipe belge et 9 secondes sur l’équipe FDJ. Cette année, l’écart est de 5 et 22 secondes.
« Toute l’équipe est beaucoup plus sûre d’elle » Y. Madiot
« C’est le même résultat que l’an dernier, dit Yvon Madiot mais on fait cet exercice de plus en plus sereinement. Toute l’équipe est beaucoup plus sûre d’elle. Tout le monde est motivé forcément, mais impliqué surtout, du staff (mécaniciens, assistants, directeurs sportifs) aux coureurs. Avant on avait un peu la boule au ventre, désormais il y a une implication générale. Pour gagner, BMC a fait un gros truc puisque au classement intermédiaire nous avions trois secondes d’avance sur eux mais on est battu par les champion du monde et les vice-champions du monde. Désormais, c’est notre place ! »
« Je suis très content du déroulement de cette première journée dans son ensemble. Staff et coureurs ont assuré. Nous nous rapprochons des meilleurs et nous devenons ambitieux, nous avons gagné ce droit je crois. Un podium c’est très bien ! »
« Nous n’avons en tous cas pas grand chose à regretter, on a fait un beau contre-la-montre » A. Roux
Dans sa stratégie l’équipe FDJ avait demandé à William Bonnet, Tobias Ludvigsson, Matthieu Ladagnous et Jérémy Roy de prendre les relais les plus longs dans la première partie. Les quatre autres, Thibaut Pinot, Sébastien Reichenbach, Anthony Roux et Steve Morabito ont fait la suite.
« Même s’il est un rouleur, Tobias n’est pas encore au top, poursuit Yvon. On a du mal à bien le poser sur le vélo, il n’est pas encore super à l’aise, c’est un problème de finition mais comme les autres, il a bien fait son travail. Thibaut Pinot était bien, sans plus. Il a pris un relais très long dans un faux plat qu’il a fait à bloc, ses équipiers ont ensuite mis les gaz et il a sauté un relais parce qu’il avait besoin de souffler mais c’est la preuve aussi qu’on est bien techniquement. Pour récupérer, il a laissé un tour complet avant de se remettre dans le jeu… »
Pour Anthony Roux, « Sur un chrono comme ça, quand tu arrives au dernier kilomètre tu n’as plus à réfléchir. Personnellement je trouve que le début est plus compliqué, je suis plus tendu, plus stressé… Avec la fatigue que tu oublies tout ça. Je pense que le subconscient prend le dessus. Nous n’avons en tous cas pas grand chose à regretter, on a fait un beau contre-la-montre. »
Demain la première étape semble promise à un puncheur, type Van Avermaet ou Peter Sagan avec une arrivée en bosse. Il faudra être bien placé au pied. « L’an dernier on avait un peu souffert dans l’approche, rappelle Yvon, mais on a nos repères. »
Par Gilles Le Roc’h
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