Deux hommes dans le top-5

Une partie de la « Conti » était ce dimanche présente en terres bataves pour y disputer le Dorpenomloop Rucphen. Le voyage a été plutôt productif pour les hommes de Jérôme Gannat puisque Jensen Plowright (4^e) et Paul Penhoët (5^e) se sont tous deux glissés dans le top-5 de l’épreuve, remportée en solitaire par Maikel Zijlaard. Il s’agit des meilleurs résultats de la formation bisontine depuis le lancement de sa saison, il y a deux semaines.

Rendez-vous était donc donné dans la province du Brabant-Septentrional, aux Pays-Bas, pour disputer une course au profil totalement plat autour de Rucphen, sur 186 kilomètres. Une échappée de trois hommes comprenant Jaap Roelen (Metec– SOLARWATT p/b Mantel), Martijn Rasenberg (JEGG/DJR Academy) et Philip Heijnen (Willebrord Wil Vooruit) a d’abord animé la journée et pris jusqu’à trois minutes d’avance, alors que les jeunes hommes de la Conti tentaient de rester vigilants au sein du paquet. « Il y avait des parties un peu exposées au vent où ça roulait très vite, commentait Jérôme Gannat. Le vent n’était pas extrêmement violent mais ça suffisait néanmoins à tendre le peloton et à provoquer quelques cassures à l‘arrière. Finlay [Pickering] s’est malheureusement retrouvé dans l’une d’entre elles ». L’échappée était quant à elle déjà neutralisée après cent kilomètres de course. Dès lors, d’autres offensives ont émané depuis le peloton et un duo composé d’Idar Andersen (Uno-X Dare Development Team) et Stuart Balfour (Ribble Weldtite) prenaient quelques secondes d’avance à l’entrée dans les cinquante derniers kilomètres. « Dans le final, l’idée était d’accompagner un peu les coups avec Rait [Ärm] et Sam [Watson], mais surtout de préparer le sprint », confiait encore Jérôme.

« On était parmi les équipes les plus fortes », Jérôme Gannat

Si quelques grappes de coureurs ont perdu le contact à l’arrière, aucune échappée ne s’est en revanche montrée fructueuse en tête de course. Les coureurs de la Conti ont toujours figuré dans la première partie du peloton et tout semblait encore bien embarqué à quinze kilomètres de la ligne. Quelques minutes plus tard, néanmoins, le Néerlandais Maikel Zijlaard (VolkerWessels) a tenté d’anticiper et s’est construit une avance de plus de vingt secondes dans les dix dernières bornes. Le peloton a bien tenté de s’organiser, mais n’a jamais été en mesure de combler cet écart. C’est donc pour la deuxième place qu’il s’est présenté dans la ligne droite d’arrivée. « Le sprint a été compliqué à mettre en place, concédait Jérôme. Les gars ont laissé un peu d’énergie dans les différentes bordures qu’il y a eu tout au long de la journée. On n’a pas pu prendre en main dans le final comme on l’aurait souhaité. Il manquait un peu de main d’œuvre mais il y avait aussi un peu de fatigue ». Une poignée de secondes derrière le vainqueur du jour, Jensen Plowright et Paul Penhoët se sont mêlés au sprint et ont respectivement glané les quatrième et cinquième positions sur la ligne.

« Il était prévu que les deux puissent disputer le sprint, assurait Jérôme. On aurait aimé arriver pour la gagne, car voir le premier lever les bras au loin n’est pas forcément idéal pour faire un sprint à 100%. Le vainqueur a fait un numéro, et on n’est pas les seuls à se faire piéger. D’autres ont essayé de rouler, mais tout le monde était un peu fatigué. Ça a quand même roulé à 45 km/h de moyenne. C’était certes tout plat, mais le vent et certaines parties techniques ont durci la journée ». Malgré une pointe de déception, la « Conti » est tout de même repartie avec deux top-5 sur cette épreuve de classe 2. « Les deux coureurs devant nous au sprint sont des coureurs de ProTeams, rappelait Jérôme. On avait un peu plus d’ambition qu’un top-5 mais il manquait simplement d’énergie dans le final. On était malgré tout parmi les équipes les plus fortes et les mieux représentées. C’est une très bonne chose. Nos coureurs étaient toujours très bien placés et ont couru ensemble toute la journée. C’est très positif car c’est ce qu’on essaie de mettre en place tout au long de la saison. Ça démontre un collectif de qualité. Certains n’en étaient qu’à leur deuxième ou troisième course de l’année. Il leur manque un poil de condition pour être encore davantage présents dans le final, mais ça devrait être tout bon pour le Tour de Normandie. Ils vont encore progresser physiquement et on sera assurément en mesure de mieux emmener les sprints là-bas ». Avant cela, la Conti sera alignée sur la Youngster Coast Challenge à Coxyde le week-end prochain.