Sur le parcours très accidenté de l’Ardèche Classic ce samedi, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a réalisé une course pleine. Bruno Armirail a d’abord animé une bonne partie de l’épreuve, en échappée, et a d’ailleurs été le dernier survivant de celle-ci. Plus tard, Quentin Pacher s’est emparé d’une bonne septième place sur la ligne en réglant un gros groupe de poursuivants. Par ailleurs, Reuben Thompson et Romain Grégoire ont eu l’occasion de lancer leur saison avec l’équipe WorldTour. Les mêmes hommes seront alignés sur la Drôme Classic ce dimanche.
Le plateau de l’Ardèche Classic avait de quoi faire des envieux. Primoz Roglic et Julian Alaphilippe, pour ne citer qu’eux, faisaient partie des nombreuses têtes d’affiche au départ de Guilherand-Granges ce samedi matin. Du côté de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, les consignes étaient claires. « Initialement, Valentin Madouas devait être avec nous, rappelait Benoît Vaugrenard. Son absence a changé un peu nos plans et on avait donc décidé de mettre quelqu’un dans l’échappée, n’ayant pas forcément de gros leaders. Plusieurs coureurs pouvaient saisir l’opportunité ». C’est finalement Bruno Armirail qui s’est très vite signalé en intégrant un groupe de six hommes après quelques minutes. « Le but était aussi de se faire plaisir, trois d’entre nous étaient désignés pour aller dans l’échappée et j’avais personnellement vraiment envie de la prendre, relatait Bruno. J’ai tenté, j’ai pris le bon coup, mais cela aurait été mieux si on avait été plus. On était six au début, mais trois ont lâché et on s’est vite retrouvés à trois. C’était assez long avec le vent de face ». En tête, l’Occitan a été accompagné par Jérémy Cabot (TotalEnergies), et Mathias Le Turnier (Team U Nantes Atlantique) et a compté jusqu’à quatre minutes et trente secondes d’avance. À cinquante kilomètres de la ligne, seul Cabot le suivait encore, mais le peloton se faisait lui de plus en plus menaçant. À l’entame du Mur de Comas, à moins de trente bornes de l’arrivée, Bruno Armirail s’est isolé mais il ne comptait plus qu’une petite minute d’avance.
« Satisfaisant et rassurant pour la suite », Quentin Pacher
C’est alors dans la montée de Saint Romain de Lerps, un peu plus loin, qu’il a vu le retour des premiers hommes du peloton. « Je voulais aller le plus loin possible mais je savais qu’on n’avait pas assez d’avance, ajoutait-il. On avait aussi cramé pas mal de cartouches à trois toute la journée. Je savais que ça allait être compliqué dans la dernière montée. À titre personnel, c’est quand même une bonne journée, je ne me sentais pas trop mal ». « Il n’avait pas couru depuis deux semaines, il avait besoin de faire des efforts, acquiesçait Benoît. Il s’est rassuré, il marchait très bien ». Le natif de Bagnères-de-Bigorre a ainsi été repris à vingt-cinq kilomètres de la ligne par Brandon McNulty, Sepp Kuss, Clément Champoussin et Mauri Vansevenant sortis peu avant du peloton principal. « Quentin et Seb ont vu les quatre sortir mais ils ne pouvaient pas y aller, constatait Benoît. À partir de là, on s’est concentrés sur un accessit ». McNulty a finalement conclu l’épreuve en solitaire, et près de deux minutes plus tard, Quentin Pacher a réglé un groupe d’une vingtaine d’hommes pour la septième place du jour. « Je n’avais pas couru depuis un petit moment, c’était un peu comme une deuxième reprise, confiait l’intéressé. J’avais surtout envie de voir où j’en étais. Je suis plutôt rassuré. Il en manque forcément un petit peu pour jouer un peu plus haut, mais au vu des semaines précédentes, c’est satisfaisant et rassurant pour la suite. C’est encourageant d’être à la bagarre avec des coureurs qui sont pour certains en pleine bourre ».
Sébastien Reichenbach (21e) a terminé dans le même temps que son compère libournais tandis que Romain Grégoire, longtemps à la lutte pour sa première course chez les pros, a pris la 34e place. « On n’a pas de regrets, on est à notre place et j’estime qu’on a fait une belle course, concluait Benoît. C’est satisfaisant. On savait qu’on serait un poil juste à la pédale, donc il fallait saisir les opportunités. On a essayé avec Bruno, puis nos grimpeurs ont fait le maximum. Nos deux jeunes de la Conti ont été au niveau. Reuben est arrivé assez tard en Europe, il doit encore s’acclimater, mais il a tout de même fait une belle rentrée. Romain a lui réalisé une très belle reprise et il était là pour découvrir. Il a eu un petit problème, mais il était longtemps là avec les meilleurs, et c’est très encourageant pour la suite. Demain, ce sera encore une belle course, ouverte, et on essaiera de bien finir le weekend. Ce sera davantage pour les puncheurs-sprinteurs que pour les grimpeurs-puncheurs. Il faudra courir très juste et avoir une belle lecture de la course. Il y aura nécessairement des opportunités, et il faudra les saisir ».
1 commentaire
Jac34
Le 27 février 2022 à 07:09
Comme toujours Bruno a été impressionnant.