Le train de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ était bien à l’heure ce lundi, lors de la deuxième étape de l’UAE Tour, en partie disputée sur un faux-rythme. L’emballage a de nouveau été quelque peu chaotique, mais les coéquipiers d’Arnaud Démare ont parfaitement réussi à replacer le sprinteur picard dans le dernier kilomètre. Malheureusement, l’ancien champion de France n’a pu mettre en action au moment souhaité et a alors dû se contenter de la cinquième place du jour. Revanche attendue dans trois jours.
« Présents dans les moments stratégiques », Sébastien Joly
Sur le papier, la deuxième étape de l’UAE Tour apparaissait encore plus simple que la première, en raison d’un profil totalement orphelin de relief. Néanmoins, un invité de marque était censé s’inviter à la fête : le vent. Alors, chacun était très vigilant au départ des 176 kilomètres du jour. Une triplette de la Gazprom-Rusvelo (Pavel Kochetkov, Michael Kukrle et Dmitry Strakhov) a certes pu se former en tête de course en début d’étape, mais le paquet n’a pas tardé à s’agiter pour autant. « C’était une étape particulière, on faisait tout le tour d’Abu Dhabi, et dans la première partie, on descendait vers le sud avec un vent trois/quarts dos, voire de côté, introduisait Sébastien Joly. Le début d’étape a donc été extrêmement nerveux. Les routes ont beau être larges ici, le peloton a tout de même été mis en file et ça a failli péter à un moment donné ». Quelques équipes ont en effet tenté de créer des cassures, mais cela n’a jamais abouti. « C’était une journée beaucoup plus usante qu’hier avec les risques de bordures, certifiait Arnaud Démare. On ne savait pas trop quand ça allait se faire. En début d’étape, ça a pas mal borduré mais ça rentrait toujours, c’était plutôt stressant ». « En arrivant au ravitaillement, on a repris un vent défavorable et ça s’est du coup posé un petit peu », complétait Sébastien.
Les trois fuyards ont pu reprendre deux minutes d’avance, mais sans forcer, le peloton les a réintégrés à un peu plus de trente-cinq kilomètres du but. S’est alors installé un rythme de sénateurs pendant près d’une quinzaine de bornes. « C’était certes un peu particulier, mais somme-toute assez logique avec un vent aussi fort et sachant qu’il n’y avait plus besoin de mener une poursuite derrière l’échappée, expliquait Sébastien. Ce round d’observation était au final assez cohérent. Les mecs sont restés calmes et ça nous a aussi permis de reprendre notre place ». La machine s’est finalement remise en route à l’entrée dans les vingt derniers kilomètres, notamment sous l’impulsion de Clément Davy, victime d’une chute a priori sans gravité au préalable. « Dans le final, les mecs ont été vraiment présents lors des moments stratégiques qu’on avait cochés, que ce soit avec Matteo et Clément dans un premier temps, ou même avec Ignatas qui allait beaucoup mieux qu’hier », ajoutait Sébastien. Le train Groupama-FDJ a ainsi pu conserver sa place dans le premier quart du peloton en tout temps, puis s’est momentanément positionné en second rideau avant de déboucher dans le sillage de Miles Scotson à l’entame du dernier kilomètre.
« Un train parfait », Arnaud Démare
« On a vraiment fait un super boulot, saluait Arnaud. Les gars ont été patients, on a fait le bon choix en attendant, et on a été dans le bon timing pour le dernier kilomètre. C’était vraiment bien ». Après l’Australien, Ramon Sinkeldam a pris le relais en tête de paquet puis Jacopo Guarnieri a déposé Arnaud Démare pour l’emballage. « Je n’avais pas de repère visuel, je ne voyais pas la ligne et j’ai un peu attendu pour lancer, racontait Arnaud. C’est ce qui me fait perdre des places aujourd’hui. Je sentais que ça allait physiquement, mais le temps de relancer c’était trop tard. J’ai sans doute été un peu trop attentiste aujourd’hui, on perd une belle occasion, mais je retiens qu’on a vraiment vu un train parfait. Les mecs ont fait un super boulot ». De fait gêné dans sa mise en action, le Picard n’a pu remonter au-delà de la cinquième place d’un sprint remporté par Mark Cavendish. « On a retrouvé de bons automatismes et ça faisait vraiment plaisir de voir nos quatre gars aux avant-postes dans les derniers hectomètres, abondait Sébastien. Tout n’est peut-être pas encore parfait mais on n’est qu’au deuxième jour de cette remise en route. Quand on voit la progression entre hier et aujourd’hui, on peut imaginer de belles choses pour les deux prochaines étapes de sprint. Il y avait bien évidemment un peu de déception à l’arrivée, mais aussi une forme de satisfaction du travail bien fait car on voit que ça va dans le bon sens ». Le prochain emballage est prévu jeudi sur l’UAE Tour. En attendant, c’est un chrono et une arrivée au sommet qui se profilent ces deux prochains jours.
1 commentaire
Jac34
Le 21 février 2022 à 19:59
Le sprint a eu l’air moins chaotique qu’hier. Arnaud était bien placé, mais à mon avis je crois qu’il manque encore un peu de jambes. Finalement il n’a eu beaucoup de courses pour arriver au niveau des grands sprinters de ce tour.