C’est une cinquième étape extrêmement courte qui a refermé le Tour de la Communauté de Valence ce dimanche. Dessinée sur un terrain tout plat, elle s’est bien évidemment conclue par une arrivée massive, et la victoire de Fabio Jakobsen. Son compatriote Bram Welten n’a pas eu l’opportunité de s’exprimer dans cet acte de clôture, et le groupe tout entier se projette d’ores et déjà vers de prochaines échéances.
C’est une rareté dans le cyclisme de haut-niveau. En guise de conclusion du Tour de la communauté de Valence, le peloton n’avait même pas cent kilomètres à couvrir ce dimanche, de Paterna à Valence. Seulement quatre-vingt-douze bornes constituaient la cinquième étape, assurément destinée aux sprinteurs. Il n’y a d’ailleurs eu que deux frémissements sur ce dernier acte. Le premier lorsque Remco Evenepoel a attaqué dès les premiers kilomètres pour tenter de surprendre le leader Aleksandr Vlasov, avant qu’une échappée composée de Vincenzo Nibali, Manuele Boaro (Astana-Qazaqstan Team), Jonathan Lastra (Caja Rural-Seguros RGA) et Gotzon Martin (Euskaltel-Euskadi) ne se dégage. Le second en toute fin de course, avec la préparation de l’emballage massif attendu. Dans la continuité de la semaine, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a tenté de se mettre en place autour de Bram Welten. Elle n’aura toutefois jamais réussi à trouver l’ouverture dans les derniers instants, et son sprinteur attitré n’a donc malheureusement pu se mêler à la bagarre, après sa onzième place de la veille.
« On n’avait pas de marge d’erreur », Yvon Madiot
« C’était une étape très courte, tout le monde était encore frais, tout le monde frotte, tout le monde est là, tout le monde a envie d’être devant et est en mesure d’être devant, résumait Yvon Madiot. Ce n’est pas évident, il ne faut pas faire d’erreurs, il faut que tout s’enchaîne bien, il ne faut pas qu’il y ait de petits grains de sable, d’autant plus quand on n’est pas nombreux pour emmener les sprints. Malheureusement, ils se sont perdus et Bram n’a pas pu sprinter. Ils ont encore du mal à se trouver, ils ne sont pas rodés. Ils auraient peut-être dû remonter un tout petit peu plus tôt, car une fois que la machine est lancée, c’est compliqué de se replacer. Avec seulement deux coureurs pour emmener, c’est forcément difficile à ce niveau-là. Les lanceurs comme le sprinteur étaient vraiment déçus à l’arrivée. Bram n’a pas eu l’opportunité de s’exprimer, alors qu’il avait la sensation d’avoir de bonnes jambes. C’est ce qui est rageant aujourd’hui ».
L’équipe termine alors l’épreuve ibérique sans résultats très probants. « On a essayé, on avait beaucoup d’envie, on voulait se mettre dans le match, mais on était peut-être un poil court physiquement, concluait Yvon. On n’avait pas de marge d’erreur. La belle journée, celle qu’on va retenir, c’est l’échappée de Lars et Attila dans la grosse étape de montagne. Ils ont été offensifs et ont longtemps joué pour la victoire d’étape. On espère maintenant que cette semaine sera bénéfique en vue de la suite des évènements. On gagne ou on apprend, comme disait Mandela. On a appris qu’on n’était pas encore totalement prêts, qu’il y avait encore un peu de travail à fournir et certaines choses à peaufiner ».
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