Pour la seconde journée consécutive, l’Étoile de Bessèges proposait une arrivée en côte, cette fois-ci à Rousson, dans le Gard. Les pentes étaient plus raides que la veille, et un mauvais placement au pied a été préjudiciable à l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, qui n’a donc pu jouer les premiers rôles dans ce finish réglé par Bryan Coquard. Quentin Pacher est finalement parvenu au sommet en vingt-et-unième position et se hisse au quatorzième rang du général.
Au départ de Saint-Christol-les-Alès, la course a été légèrement plus animée que la veille au moment du baisser de drapeau. Près d’une vingtaine de minutes auront cette fois-ci été nécessaires à l’échappée pour se former autour de quatre hommes : Thomas Denis (Go Sport-Roubaix Lille Métropole), Jens Reynders (Sport Vlaanderen-Baloise), Alexis Gougeard (B&B Hôtels-KTM) et Marti Marquez (Equipo Kern Pharma). Comme attendu, la formation Trek-Segafredo du leader Mads Pedersen a dès lors assuré la majeure partie de la poursuite en maintenant constamment les fugitifs sous les quatre minutes. « C’était une étape assez classique, comme on s’y attendait, notait Benoît Vaugrenard. Il y avait beaucoup moins de vent qu’hier. On avait aussi reconnu les quarante derniers kilomètres mardi et les coureurs savaient donc où ils mettaient les pieds ». Sébastien Reichenbach était donc en terrain connu lorsqu’il a suivi une offensive dans la côte du Pradel (6,5 km à 4,5%), dont le sommet se situait à vingt-cinq kilomètres de l’arrivée, tandis que l’échappée matinale venait tout juste de rendre les armes. Après avoir opéré la jonction dans la descente, le grimpeur suisse s’est isolé en tête de course l’espace de quelques kilomètres avant de réintégrer le peloton à dix-huit bornes du but.
« Important de se remettre dans le jeu », Benoît Vaugrenard
Par la suite, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a patienté jusqu’aux six derniers kilomètres pour se regrouper aux avant-postes du peloton, à la faveur d’une route large et ascendante. La bataille de positions a toutefois perduré dans les instants qui ont suivi, en amont de la bosse finale (1,6 km à 6,5%), et le train Groupama-FDJ a alors été délogé de sa place. « On avait un objectif avec Quentin et Thibaut, sur une montée qui pouvait leur convenir, expliquait Benoît. Néanmoins, Thibaut ne se sentait pas super aujourd’hui et Quentin était là sans être au top. Les équipiers ont répondu présent mais on n’a pas été assez décisifs collectivement pour faire une place dans les dix premiers. Il y a eu plus forts que nous, on s’est fait déborder ». Trop loin de la tête à l’entame du Plateau du Castellas, Quentin Pacher et Thibaut Pinot n’ont pu faire mieux que 21e et 26e au sommet, à respectivement dix-sept et vingt-neuf secondes du vainqueur Bryan Coquard. « On pourra tirer plus d’enseignements demain, glissait Benoît. Ce sera un parcours vraiment difficile, où l’on ne pourra pas se cacher. Pour l’instant, certaines équipes sont plus fortes collectivement mais il ne faut pas se décourager et on saura demain où on se situe vraiment. Ce sera en prise toute la journée, il va y avoir une belle bagarre. Ça bataille tout le temps sur cette étape. On pourra tirer un meilleur bilan et voir le travail qu’il nous reste à faire. On espère faire deux bonnes étapes lors des deux jours qui viennent. C’est important pour se remettre dans le jeu et se remettre en confiance pour la suite ».
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