Le Benelux Tour, plus connu sous l’appellation de BinckBank Tour les années passées, a démarré en trombe ce lundi en territoire batave. Sur un parcours pourtant extrêmement plat, c’est le vent qui a semé la zizanie au sein du peloton, scindé en plusieurs morceaux dans la dernière heure de course. Proactif et vigilant, Stefan Küng est parvenu à accrocher le bon wagon d’environ trente unités qui s’est joué la victoire à Dokkum. Une entame parfaite pour le rouleur suisse, qui voit déjà se profiler mardi son objectif principal de la semaine : le contre-la-montre.
En guise d’ouverture du Benelux Tour, les coureurs avaient rendez-vous tout au Nord des Pays-Bas, dans la province de Frise, qui accueillait un premier acte dénué de tout relief ce lundi. Aussi, les premières minutes de l’épreuve se sont avérées relativement calmes puisqu’une échappée composée de Guillaume Boivin (Israel Start-Up Nation), Luke Durbridge (BikeExchange), Julien Duval (AG2R Citroën), Arjen Livyns, Ludovic Robeet (Bingoal Pauwels Sauces WB), Logan Owen (EF Education-Nippo) et Ward Van Hoof (Sport Vlaanderen-Baloise) s’est dégagée très rapidement. Les multiples équipes de sprinteurs se sont ensuite emparées des rênes du peloton pour maintenir les sept fuyards à moins de quatre minutes pendant la première partie de course. « Entre-temps, il y a quand même eu du mouvement dans le peloton, qui s’est cassé une première fois après environ cinquante kilomètres, notait Jussi Veikkanen. Il a été coupé en 4-5 morceaux et on avait Stefan devant. En revanche, on a été moins en réussite avec Jake, qui a subi une petite chute, visiblement sans trop de conséquences. Puis tout s’est regroupé ». Le peloton a ainsi sereinement repris sa route, mais le premier coup de chaud était bel et bien un avertissement. Peu après le passage de Lauwersoog, en bord de mer, la course a pris un nouveau tournant alors que l’échappée ne disposait plus que de deux minutes d’avance. « Au kilomètre 105, on longeait la mer, précisait Jussi. Comme on pouvait s’y attendre, le peloton a de nouveau explosé en plusieurs morceaux mais on avait bien Stefan devant ».
« J’étais très attentif », Stefan Küng
À près de 70 kilomètres du but, le rouleur suisse s’est donc retrouvé dans un groupe d’une quarantaine d’unités qui a rapidement fait la différence sur le reste. « C’était mon premier jour de course depuis Tokyo, et je ne me sentais pas super au début, confiait-il. Mais une fois que la course était bien lancée, je me suis senti de mieux en mieux. Ça s’est vraiment décanté au bout de 110 kilomètres et j’étais bien placé aux avant-postes. J’étais très attentif et je savais qu’il fallait tout le temps être devant car ça pouvait bouger à n’importe quel moment ». Cette première bordure a rejoint les échappés du jour à trente kilomètres de la ligne, puis après l’intermède du kilomètre en or, a finalement rejoint la ligne de manière compacte offrant l’opportunité à Tim Merlier de s’imposer. Stefan Küng a lui bien assuré sa place à l’avant du peloton, en quinzième position. « On espérait quand même avoir un peu plus de monde devant, mais Stefan a été solide et a pu terminer avec le premier groupe, constatait Jussi. C’est une bonne chose en vue du chrono de demain ». « Je suis bien dans le match, certifiait le coureur helvète. Je me sens bien pour le chrono. Je me suis surtout préparé pour les contre-la-montre de cette fin de saison. Avant les championnats d’Europe et du monde, celui-ci est un premier petit test. Je l’ai déjà gagné deux fois sur cette épreuve, je sais comment faire, et je vais tout donner pour réaliser le meilleur résultat possible demain ».
Lauréat de l’épreuve chronométrée en 2017 et 2018, le champion d’Europe de la discipline pourrait aussi prétendre au maillot de leader au terme des onze kilomètres du tracé. « On ne va pas regarder plus loin que l’étape du lendemain, indiquait Jussi. On ne va pas se prendre la tête avec le classement général, même si c’est très bien qu’il soit là, placé. On est maintenant entièrement focalisé sur le contre-la-montre de demain. Nous avons trois bons clients pour l’exercice, on donnera le maximum et on fera un nouveau point au soir de l’étape. On ne pense pas au maillot, mais bien à la victoire d’étape ».
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