Cette fois-ci, le train était complètement sur les rails. Dans le final de la quatrième étape du Tour d’Espagne, Arnaud Démare a pu compter sur un excellent collectif pour l’emmener dans les meilleures dispositions en direction de l’arrivée, jugée en légère montée à Molina de Aragon. L’ancien champion de France a donc bel et bien pu croire à la victoire du jour, mais a finalement été devancé dans les derniers mètres par Fabio Jakobsen. Revanche dès ce mercredi.

« Je me voyais gagner », Arnaud Démare

Malgré un profil pas complètement rectiligne, la quatrième étape de la Vuelta semblait bel et bien destinée aux sprinteurs. Preuve en est, seuls trois échappés ont pris la poudre d’escampette dès le premier kilomètre de course ce mardi en début d’après-midi. Carlos Canal, Angel Madrazo (Burgos BH) et Joan Bou (Euskaltel-Euskadi) se voyaient ainsi octroyer un peu de champ sans véritablement forcer. Après une heure de course, l’écart s’est finalement stabilisé autour des quatre minutes sous l’impulsion de l’équipe du maillot rouge Rein Taaramae. Les formations de sprinteurs ne sont arrivées qu’un peu plus tard, aux environs de la mi-course, pour prendre leur part dans poursuite. Tobias Ludvigsson s’est dès lors installé dans les premières positions pour mener l’escouade Groupama-FDJ puis l’écart avec l’échappée flirtait déjà avec la minute à soixante kilomètres de la ligne. Le peloton a ainsi temporisé pendant une petite heure avant que la tension ne reparte en flèche à une vingtaine de kilomètres de la ligne. Cela a sonné le glas pour le trio de tête, quelques moments plus tard, alors qu’une bagarre mêlant équipes de favoris et équipes de sprinteurs s’installait aux avant-postes. Anthony Roux a maintenu ses coéquipiers en bonne position avant que le dernier wagon ne se replace dans la roue de Kevin Geniets, Rudy Molard et Olivier Le Gac à l’entrée dans les trois derniers kilomètres. « Je devais faire basculer le train au mieux pour la descente (à deux kilomètres, ndlr), indiquait Olivier Le Gac. Chacun avait un rôle établi, et même si ça a beaucoup frotté, on a réussi à rester à peu près groupé et à se retrouver à chaque fois. On a bien communiqué. C’est le point positif. Je me suis écarté à 1500 mètres et j’ai laissé les spécialistes s’exprimer ».

Parfaitement installé derrière Ramon Sinkeldam et Jacopo Guarnieri sous la flamme rouge, Arnaud Démare reprenait : « On savait que cette arrivée en légère montée pouvait me convenir et que je suis capable de bien faire sur ce genre de finish. On a bien joué le coup. On avait décidé de prendre le manche à la bascule, et on l’a fait. Lors du dernier sprint, on avait été un peu trop attentistes. On savait qu’il fallait entamer la descente devant. Il y avait pas mal de virages et on se doutait que ce serait très rapide. J’étais bien placé et les mecs ont fait un super boulot. On a lancé comme on devait le faire ». Après les relais de Ramon Sinkeldam et Jacopo Guarnieri dans le dernier kilomètre, en légère montée, le sprinteur picard a lui-même démarré son effort à près de 200 mètres de la ligne. Il a tenu bon pendant 180 mètres, mais Fabio Jakobsen lui a finalement ravi la victoire dans les derniers instants. « J’ai bien lancé, et je me voyais gagner, assurait Arnaud. Je ne voyais personne puis Jakobsen est arrivé très vite de l’arrière. Il était plus fort sur ce coup-là, il n’y a donc pas trop de regrets ». Au contraire, l’ancien champion de France relevait beaucoup de positif : « On a bien géré toute la journée, les gars nous ont protégés du vent pour garder le train au frais. Il y a eu un bon travail de tout le monde. Aujourd’hui, on a aussi bien mieux communiqué, notamment pour les trajectoires et s’assurer que tout le monde était roue dans roue. On savait ce qu’on voulait faire et on a réussi à le faire ».

« Il faut retenir le très bon travail effectué par l’équipe », Franck Pineau

Olivier Le Gac avait également le sentiment du devoir accompli à l’issue de cette quatrième journée de course en Espagne. « On a bien travaillé, ça fait plaisir et on peut être satisfaits de cela, confiait-il. On est naturellement déçus de faire deuxième mais on ne peut pas avoir de regrets. Maintenant, il faut y retourner ! On a envie de gagner. On est là pour ça ! » « C’était presque parfait, confirmait le directeur sportif Franck Pineau. Mais ce n’est pas la gagne et il n’y a que la gagne qui compte. Ce qu’il faut retenir, c’est le très bon travail effectué par l’équipe aujourd’hui. On est simplement été battus par plus fort. Même quand le boulot est très bien fait, ça reste du vélo et ça prouve qu’une victoire n’est pas simple à aller chercher. Les mecs étaient dans le match aujourd’hui, Nono est fort et il faut croire en lui. Je pense qu’on a les moyens de lever les bras. Et puis, quand on est bien dedans comme aujourd’hui, ça motive encore plus les troupes. Les réglages sont bons, les gars marchent bien, il faut continuer sur cet élan ! » Un sprint plus conventionnel attend d’ailleurs les coureurs dès ce mercredi à Albacete. L’occasion parfaite pour une revanche. « À bloc pour demain », lançait Arnaud pour conclure.

1 commentaire

Jac34

Jac34

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Le 17 août 2021 à 22:08

Je pense peut être à tort qu’après plusieurs semaines d’arrêt, il faut sans doute quelques sprints réels pour retrouver la vélocité nécessaire pour la victoire.