Au lendemain d’une journée riche en belles émotions, d’une nuit nécessaire à son retour en France-Comté, Arthur Vichot était heureux. Et soulagé d’avoir levé les bras dans la deuxième étape du Tour du Haut-Var, s’adjugeant aussi le classement général comme en 2013, l’année de son titre de champion de France, et dans la suite logique d’un début de saison réussi.
Arthur, tu as passé une bonne nuit ?
Non je n’ai pas bien dormi… Je suis rentré en voiture et j’ai bu des cafés pour ne pas m’assoupir. Ils ont fait effet longtemps. En repensant aussi à la course.
Cette victoire était perceptible depuis le début du mois ?
Oui je la sentais venir mais le plus dur, justement, c’est de gagner. Le plus important est de lever les bras et j’étais impatient parce que je la sentais toute proche. Elle concrétise un bon hiver, le bon hiver de toute mon équipe d’ailleurs. Après mes ennuis de santé, j’avais vraiment envie de rebondir et je me suis infligé de plus grosses charges de travail à l’entraînement.
Cette victoire a été acquise dans une course d’un bon niveau et face à de bonnes équipes Movistar et Cannondale ?
Avec mes équipiers nous étions calmes et sereins. Au premier passage sur la ligne d’arrivée à Draguignan, on s’est rendu compte qu’il y avait vent de face et on s’est dit qu’il fallait passer ensemble la côte des Thuillières pour avoir une chance de gagner. Parce que le général allait se jouer à l’addition des places. Nous avons misé sur un sprint et c’était la meilleure stratégie. Alexandre Géniez a monté les Thuillières à un bon rythme, Anthony Roux avec lui. Nous avons passé le sommet à une vingtaine et nous étions trois de l’équipe. On a bien couru.
Cette victoire t’ouvre de nouvelles perspectives ?
Je vais rester dans la même optique. A Paris-Nice, je vais surtout essayer de gagner une étape. Il y en a 2 ou 3 qui me conviennent bien. On n’aura pas forcément une équipe pour jouer le général et je vais donc avoir quartier libre. Le début de Paris-Nice est toujours piégeux. En fin de semaine, si je suis là, bien placé et avec de bonnes jambes je ne vais pas me priver de jouer le général mais je ne vais pas gâcher de l’énergie mentale pour finir 14e. Une semaine plus tard, il y aura Milan-San Remo et ça rentre plus dans mes cordes.
Tu te rends compte que tu as remporté la 400e victoire de ton équipe ?
Oui c’est fort quand même. En 19 ans, ça fait plus de 20 victoires par an en moyenne. Ce n’est pas rien !
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